TEST – Est-ce que je communique sainement?

Communiquer sainement, c’est reconnaître l’importance de son apport dans un groupe. Notre vécu, nos expériences passées et nos apprentissages sont autant d’éléments de références auxquels nous faisons, consciemment ou non, appel et qui interpellent les personnes qui nous entourent. Toutefois, il nous arrive d’avoir peur de nous impliquer personnellement, car cela implique de prendre le risque de s’exposer et de se sentir vulnérable.

Le questionnaire suivant vous propose d’évaluer le degré de malaise que certaines situations pourraient occasionner en chacun de vous. Il s’agit de s’imaginer dans un groupe de partage ou de travail et de coter l’impression que ça vous fait, selon le pointage suivant :

_____ 1) À l’idée d’exprimer mon désaccord dans le groupe

_____ 2) À l’idée de partager une opinion différente des autres

_____ 3) Avoir à exprimer des sentiments négatifs que je vis face à une personne du groupe

_____ 4) Avoir à ramener un groupe dissipé à l’ordre avec fermeté

_____ 5) Avoir à régler un conflit entre deux membres du groupe

_____ 6) Avoir à dire à un membre qu’il perturbe le groupe ou monopolise l’attention

_____ 7) À l’idée d’avoir fait une remarque qui a pu fâcher une personne du groupe

_____ 8) Admettre devant le groupe que je me suis trompé, que j’ai fait une erreur

_____ 9) Devant un problème, avoir à demander de l’aide aux membres du groupe

_____ 10) Avoir à admettre devant tous que quelqu’un m’a blessé dans le groupe

_____ 11) Recevoir les opinions (évaluation) des membres du groupe sur mon compte

_____ 12) Avoir à révéler certains aspects de ma vie, de mon passé

_____ 13) Avoir à ramener à l’ordre une personne qui me harcèle ou s’emporte contre moi

_____ 14) Avoir à exprimer que je sens que nous allons tous dans une mauvaise direction

_____ 15) Devoir faire face à un malaise général dans le groupe (démotivation, conflits, etc.)

_____ 16) Devant un réel retard dans les échéanciers du groupe devoir réajuster la situation

_____ 17) Féliciter le groupe pour son bon travail

_____ 18) Face au besoin d’exprimer mon affection envers une personne du groupe

_____ 19) À l’idée d’avoir à toucher (ou être touché par) un membre du groupe

_____ 20) Avoir à consoler un membre du groupe qui pleure ou s’est senti blessé

_____ 21) Rencontrer ou croiser les membres du groupe à l’extérieur du lieu de rencontre

_________TOTAL DES POINTS

Résultats :

Plus de 30 points : Bonne confiance en vous et beaucoup d’assurance; vous êtes un excellent communicateur, à moins que vous fassez tout simplement abstraction de vos émotions propres, ce qui risque de se retourner contre nous à la longue.

20 à 29 points : Vous reconnaissez vos forces et vos limites et acceptez néanmoins de vous dépasser; vous avez une bonne capacité à vous impliquer dans un groupe et êtes doté d’excellent esprit d’équipe.

10 à 19 points : Vous éprouvez quelques difficultés à gérer les imprévus et semblez être davantage dans le contrôle que dans le leadership et la communication dynamique.

0 à 9 points : Vous ressentez probablement beaucoup d’insécurité face à vous-même ou manquez de confiance dans la force du groupe, ce qui expliquerait vos difficultés à exprimer vos émotions et votre ressenti.

Pointage sous 0 : Vous avez une perception très négative de vous-même, sans doute teintée par les blessures du passé. Vous souffrez d’un manque de confiance flagrant envers vos capacités à gérer vos émotions, avez sans aucun doute peur de perdre la face, le contrôle, etc…

PRÉCISIONS : quel genre de relations interpersonnelles entretenez-vous?

Selon les psychothérapeute Éric Berne, la façon dont nous nous percevons et dont nous percevons les autres influence directement nos interactions avec notre entourage.

La plupart du temps, nos réactions diffèrent selon le contexte dans lequel nous évoluons, mais il arrive que certains « patterns intérieurs » se dessinent au fil du temps. Ainsi, notre personnalité et nos états d’âme peuvent finir par affecter notre façon de communiquer ou de réagir aux situations que nous rencontrons.

Lorsque certaines personnes sont régulièrement soumises aux mêmes stress ou à des problèmes qui se ressemblent, ils finissent par se « camper » dans ce que Berne appelle une « position de vie », soit l’équivalent, en quelque sorte d’un « stéréotype interrelationnel ». Peut-être vous reconnaîtrez-vous dans l’une ou l’autre de ces « typologies », décrites en lien avec certaines questions spécifiques du test ci-dessus :

(QUESTIONS 1 à 6)                    Je suis OK, vous n’êtes pas OK !

Aspects positifs :

J’accepte de prendre ma place, de faire valoir mes idées et assumer mon leadership.

Aspects négatifs :

Possibilité d’exercer un certain contrôle ou d’intimider les gens pour obtenir gain de cause.

Si en tant que leader naturel, il importe de veiller au bon déroulement des activités, le fait de continuellement intervenir pour ramener notre entourage à l’ordre peut se présenter à leurs yeux comme l’établissement d’un rapport de force. Cela peut intimider les autres ou, à la longue, les inciter à se refermer sur eux-mêmes.

D’un point de vue positif, la personne qui reconnaît son autorité assurera sans encombre le rôle de policier, de juge ou de justicier, sans pour autant se sentir coupable. Elle sait qu’elle se doit d’intervenir au moment opportun dès ses proches s’éloignent des objectifs visés ou ne respectent pas les règles établies.

D’un point de vue négatif, la personne de ce type aura tendance négliger l’opinion des autres. Elle tend à faire passer ses idées en premier. Elle lance ainsi autour d’elle le message qu’elle est supérieure et, donc, que les autres lui sont inférieurs. Elle se fie à ce qu’elle voit, ce qu’elle perçoit et non à la situation réelle. Souvent, dans un tel cas, les paroles ont plus d’importance que les gestes posés ou les résultats réels. Ainsi, la colère est la première émotion qui monte en cas de conflit. Une telle personne pourra s’emporter pour un rien, parler fort, frapper un poing sur la table, être agressive verbalement et, à l’extrême, physiquement.

(QUESTIONS 7 à 12)       Je ne suis pas OK, vous êtes OK !

Aspects positifs :

J’ai de la facilité à recevoir des critiques, à reconnaître ses erreurs et à demander de l’aide au besoin.

Aspects négatifs :

Possibilité de se sentir limité, angoissé ou parfois impuissant face à l’adversité.

En tant qu’être humain, il nous arrive de se tromper. À plus forte raison, quand on est mère, employeur ou chef de famille, il importe de reconnaître ses erreurs et demander de l’aide au besoin, car le bon déroulement des opérations passe avant l’orgueil personnel. Toutefois, il ne faut pas se taper sur la tête ou se sentir inférieur pour autant.

D’un point de vue positif, la personne qui prend le temps de distinguer ce qui est pertinent de que qui ne l’est pas, qui s’auto évalue régulièrement et accueille les critiques constructives au besoin, fait montre d’un sens aigu des responsabilités. Elle assume pleinement ses limites et ses faiblesses et tente de son mieux d’y suppléer en allant chercher les ressources pertinentes autour d’elle.

D’un point de vue négatif, par contre, une telle personne peut facilement tomber dans la culpabilité. Elle peut se sentir insécure, hésitante et manquer de confiance en elle-même. Elle cherchera alors l’approbation et la valorisation autour d’elle, plutôt que de rester centrée sur le but visé ou les objectifs poursuivis. Faisant passer les émotions (en particulier la peur et la tristesse) avant le raisonnement, cette typologie tombe aisément dans un rôle de victime. Elle verra les problèmes plutôt que les solutions, les aspects négatifs plutôt que les aspects positifs, les faiblesses plutôt que les forces.

(QUESTIONS 13 à 16)     Je ne suis pas OK, vous n’êtes pas OK !

Aspects positifs :

Je jouis d’une bonne capacité d’analyse, j’essaie d’interpréter objectivement les situations et les enjeux qui en découlent; j’ai de la facilité à prendre du recul.

Aspects négatifs :

Possibilité de se couper de ses émotions ou de tourner en rond sans passer vraiment à l’action.

Dans la même lignée, il arrive que la situation en général tourne mal, ce peut être de la faute de la personne concernée, son entourage ou toute autre situation extérieure. Il ne s’agit pas alors de trouver à qui faire porter le blâme mais d’identifier l’impasse dans laquelle on se trouve et d’apporter les correctifs nécessaires.

D’un point de vue positif, la personne qui décèle en premier les problèmes jouit assurément d’une très grande capacité d’analyse et de raisonnement. Elle est intelligente et évalue rapidement la situation de son regard critique. Elle ne perd pas son temps en considérations hypothétiques et s’en tient aux faits exposés. Elle recherche la perfection, le dépassement et l’efficacité ultime.

D’un point de vue négatif, une telle personne n’est jamais satisfaite. Elle cherche toujours la bête noire, joue l’avocat du diable. Jonglant avec des idées et des pensées plutôt que de chercher des solutions concrètes, ce type « mental » tend à démotiver son entourage à force de toujours tout remettre en question. Recherchant l’impossible, il sape l’énergie de tout le monde autour de lui, sans jamais être rassasié. Il peut se montrer intolérant, sceptique, défaitiste ou carrément utopiste. Il contrôle ses émotions en tentant de feindre l’indifférence, ne se laissant aucunement atteindre au niveau du coeur.

(QUESTIONS 17 à 21)     Je suis OK, tu es OK !

Aspects positifs :

J’ai un excellent esprit  d’équipe, je m’applique à bien participer et à coopérer de mon mieux dans un groupe. Je suis doté d’un grand sens des responsabilités face aux autres.

Aspects négatifs :

Possibilité de négliger ses propres besoins, de se faire passer en dernier, de s’épuiser à la longue.

Quand tout est parfait dans le meilleur des mondes, c’est qu’on se sent en harmonie avec soi-même. Il vient un moment où l’on se rend compte que rien n’arrive par hasard et qu’il y a toujours une leçon, voire un cadeau, à récolter de tout expérience.  Au quotidien, une telle attitude nous permet d’accueillir les gens et toutes situations avec optimisme, pour le bien de tous.

D’un point de vue positif, il va de soi que la personne qui ne pose pas de jugement, ne se compare pas et respecte les différences de chacun a plus de chance de développer des relations positives avec les autres. Elle développe aussi l’estime de soi, la confiance en elle-même comme en tout ce que la vie lui amène. Les problèmes deviennent des défis à relever, les conflits des occasions de se dépasser. Une telle personne s’évertue à construire plutôt qu’à détruire, à fraterniser plutôt qu’à diviser. Elle communique aux autres sa joie de vivre et son dynamisme.

D’un point de vue négatif, il ne faudrait pas, sous prétexte d’éviter  les conflits, tomber dans le « je-m’en-foutisme », comme on dit. La personne qui voit toujours la vie en rose peut évoluer dans un état de conscience déconnecté de la réalité et vivre dans une bulle illusoire qui nuit à son évolution. Une telle attitude contemplative peut, à la longue, conduire à l’insouciance, la nonchalance et la passivité non créatrice.

En résumé :

Comme en tout, l’équilibre est gage de succès. Il importe de savoir doser ses gestes et ses paroles, de tenir compte de ses besoins personnels tout en considérant ceux de son entourage. En identifiant de quelle manière les circonstances influencent notre comportement, il est plus facile d’éviter les excès, dans un sens comme dans l’autre.

L’important n’est pas de se juger dans sa façon d’entretenir ses relations interpersonnelles : au contraire, plus vous accueillerez tel que vous êtes et plus vous sentirez en harmonie à l’intérieur de vous-même.

Retour à la page précédente

Retour à la page d’accueil